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No control, no borders (première partie)

Par Petya Borisova
Traduction : Aliénor Daumalin
Photo : Evzenia Afanasyeva
Vidéos : Loïc Adrien

Le festival Transeuropa propose des approches et formats innovants pour créer des espaces culturels et politiques communs qui dépassent les stéréotypes et les frontières nationales. Découvrez en détail les évènements qui se sont déroulés du 9 au 13 mai à Paris!

Première partie

L'atmosphère paisible et paresseuse qui règne habituellement à Paris au mois de mai s’est électrifiée avec la tenue des élections présidentielles, après plus d'une année de débats. C'est à la veille de ce moment crucial, à la fois pour la France et pour l'Union Européenne, que le festival Transeuropa, qui se veut transnational et paneuropéen,a débuté. Durant cinq jours, du 9 au 13 mai, le festival a proposé à la fois des discussions, des courts-métrages, des performances artistiques, des concerts et des ateliers. Ces événements étaient organisés autour des trois axes principaux du festival : les alternatives aux mesures d'austérité économique, les questions relatives aux migrations, enfin les nouvelles formes de mobilisation politique.

Ségolène Pruvot, Coordinatrice du festival, explique l'idée de départ: « L’objectif principal de ce festival est d'ouvrir un espace pour le débat, les discussions et les actions qui soit vraiment Transeuropéen. » Le festival est né du mécontentement face à la construction financière et administrative de l'Europe, le but des organisateurs était donc « d’inciter les intellectuels, les artistes et les jeunes activistes à appréhender le concept d'Europe et à se le réapproprier. Il s'agit en fait d'affirmer que c’est un concept fort et qu'il ne faut pas y renoncer pour la simple raison que son état actuel nous déplaît. »

Avant le lancement officiel du Festival dans l’ensemble des villes le mercredi 9 mai, à Paris Alternatives Européennes avait donné rendez-vous sur le parvis de l’Hôtel de ville lors de « Faîtes l’Europe! » pour proposer quizz et discussions sur l’Europe !

Dans les 14 villes européennes participantes, le Festival Transeuropa a démarré avec une marche transnationale  menée en simultané à  Amsterdam, Barcelone, Belgrade, Berlin, Bologne, Bratislava, Cardiff, Cluj-Napoca, Londres, Lublin, Paris, Prague, Rome, Sofia et Varsovie (voir le programme des autres villes ici)

La marche parisienne, dirigée par les guides enthousiastes des Promenades Urbaines et de l’association A Travers Paris, Jens Denilssen et Manon Sajaloli, s'est déroulée dans un des lieux affichant la plus grande diversité culturelle et ethnique de la ville, le XVIIIe arrondissement, et plus précisément dans le quartier de la Goutte d'Or. Cinquante-six nations cohabitent dans ce quartier et s'y sentent chez elles. Le but de la marche était «de visiter des endroits où les touristes ne vont pas. Découvrir ces endroits et tenter d'expliquer aux gens le fonctionnement et la logique que suit la ville », raconte Jens.

À chaque détour, une nouvelle surprise : un fait curieux, une lecture publique ou une rencontre avec un spécialiste du quartier. « Ce quartier a spécifiquement pour vocation d'accueillir les immigrés. De plus, il est construit autour d'une vie associative très active qui a renforcé ce sentiment d'appartenance, a souligné M.Labidi, directeur du Café Social, développé par l’association Ayyem Zamen. Selon lui, « il est impossible de mesurer à quel point les gens sont attachés à la Goutte d'Or ».

Le spectacle des percussionnistes de batucada Zabumba a constitué l’un des moments les plus impressionnants de cette marche. Le son entraînant de leurs tambours qui résonnait dans tout le quartier a permis de rassembler les marcheurs et les nombreux passants en un long cortège très animé. Le temps fort de la journée a été la représentation de l’artiste Tania Bruguera qui a lu le Manifeste des Migrants devant l’église Saint Bernard, « un lieu très important pour tous les immigrants », a-t-elle précisé. Selon elle, nous devrions « voir les immigrés comme un nouveau groupe social qui a le droit de s’épanouir et qui représente l’avenir du monde ».

La première journée du festival s’est achevée sur un magnifique concert de flamenco de Jean-Baptiste Marino et Cristo Cortes à l’Institut des Cultures d’Islam.