Jul 18, 2013
Les citoyens européens face à la machine dintégration financière : propositions pour le Manifeste citoyen
Propositions pour le Manifeste citoyen
Traduit par Audrey Ubertino
Jeudi 25 avril 2013, 14h-17h30, Centre d’information européen, représentation de la Commission européenne en Slovaquie, Bratislava
Les propositions énumérées ci-dessous ont été élaborées à partir de discussions utilisant la méthodologie du World Café et reflètent les opinions de la majorité des participants à la consultation des citoyens, même si les idées et les opinions étaient variées et parfois en désaccord. Certaines des propositions ont été évoquées à différentes tables-rondes mais ont été réunies ici dans un souci de clarté. Si vous souhaitez réagir, commenter une proposition ou soumettre d’autres idées, veuillez utiliser la zone de « commentaires » au bas de la page.
Intégration fiscale Panel : Monika Martiskova (Alternatives européennes), Brigita Schmognerova (ancienne ministre des Finances et ancienne vice-présidente de la Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement), Zsolt Gal (Université Comenius de Bratislava) La question centrale était la participation des citoyens dans l’intégration fiscale de l’UE. Au départ, les experts ont présenté leur position vis-à-vis de l’intégration fiscale dans l’UE. Puis, ils ont débattu les raisons de l’intégration fiscale en Europe. Brigita Schmognerova, ancienne ministre des Finances (1998-2002) a affirmé qu’il ne s’agissait pas uniquement d’intégration fiscale. L’intégration fiscale sous la forme d’objectifs de déficit communs et appliquée de manière stricte n’aidera pas à résoudre les problèmes dans les pays de l’UE, il faut des politiques bien plus larges. Les mesures d’austérité ne sont pas la solution pour sortir de la crise. Zsolt Gal, de l’Université Comenius de Bratislava, le second expert invité, a déclaré que la théorie économique sur les zones monétaires optimales ne correspond pas vraiment à l’UEM. Cependant, l’euro projet devrait se poursuivre et le seul moyen pour cela est l’intégration fiscale. Les participants se sont tous les deux mis d’accord sur le fait que l’intégration fiscale est une étape nécessaire après la création de l’union monétaire. Enfin, le panel de participants et l’assistance ont parlé des sources de la crise, en mettant l’accent sur les plans de sauvetage en Grèce, en Irlande, au Portugal et à Chypre. |
1 . Mettre fin aux politiquesd’austérité : il y a un fort consensus parmi les économistes du milieu universitaire sur le fait que les réductions fiscales étouffent la croissance. Cette idée est même soutenue par certains anciens faucons de l’austérité institutionnelle, tels que le FMI. L’UE doit revoir la réduction des dépenses dans les pays qui sont renfloués ainsi que dans les pays centraux.
Union bancaire Panel : Jan Zaborsky (rédacteur en chef, Trend hebdomadaire d’économie), Juraj Draxler (Centre d’études de la politique européenneet Alternatives européennes), Viliam Palenik (Académie des Sciences slovaqueet membre du Comité économique et social européen) La discussion a été ouverte par Viliam Palenik, un économiste de l’Académie des sciences slovaque, membre d’ECOSOC. Il a décrit comment ECOSOC tente d’amener la discussion de l’UE sur l’union bancaire. Il a mentionné comment certaines des propositions recommandées par ECOSOC n’étaient pas adoptées dans la législation de l’UE, par exemple, une règle « carton rouge » : la disqualification pour les patrons qui siégeaient aux conseils d’administration d’institutions financières en faillite d’être nommés au conseil d’administration d’autres institutions. |
5 . Soutenir un large débat sur l’avenir des banques et de l’industrie des services financiers.Le monde de la banque a radicalement changé dans les vingt ans qui ont précédé la crise (à partir des années 1980/mesures de libéralisation telles que le Big Bang de Londres en 1986, suppression des contrôles de capitaux et acceptation générale des marchés en eurodevise par les autorités). Les banques d’aujourd’hui « n’empruntent pas à court terme (aux petits épargnants) et ne prêtent pas à long terme (aux entreprises) ». Dans beaucoup de pays, leur bilan a tendance à être dominé par des prêts hypothécaires et même par des crédits à la consommation et des comptes d’exploitation spéculatifs pour une grande partie de leurs profits. La correction a débuté, le secteur financier a supprimé des millions d’emplois dans le monde entier depuis le début de la crise en 2008. Pourtant, les gouvernements en Europe continue de pomper ce qui est désormais des trillions d’euros dans le secteur de la banque, grâce à des subventions, des prêts et des plans de sauvetage. Il y a un risque que l’union bancaire ne fasse qu’aider à maintenir de nombreux aspects de l’ancien modèle dépassé et cela doit être évité.
La machine à intégration financière de l’UE et le citoyen Modération : Jan Zaborsky (rédacteur en chef, Trend hebdomadaire d’économie) Panel : Iveta Radicova (Premier ministre slovaque, 2010-2012), Brigita Schmognerova (ancienne ministre des Finances et ancienne vice-présidente de la Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement) et Juraj Draxler (Centre d’études de la politique européenneet Alternatives européennes) Lors de la dernière partie de la journée, les membres de prestige du panel ont débattu avec passion les sources de la crise et la nature problématique des solutions. Iveta Radicova, l’ancienne Premier ministre slovaque, a insisté sur le fait qu’il n’y a rien de problématique à ce que le Conseil européen prenne la position de leader dans le processus d’intégration. En même temps, elle a pris la défense des réunions quelque peu secrètes du Conseil européen en affirmant qu’elles étaient nécessaires. |
8 . Le Conseil européen doit commencer à agir davantage comme un leader politique de l’UE. Cela devrait transparaître dans sa communication. Au lieu de rédiger de brefs communiqués, le Conseil devrait publier davantage de déclarations politiques qui exposent clairement ce qui doit être fait, et fournir des arguments à leurs décisions. Cela devrait servir à contraindre les dirigeants aux mesures convenues dans leur propre pays.