Faire de l’éducation un échange social

Traduit par Claire DUGUE

Dans le cadre du Transeuropa Festival de 2013 à Varsovie, nous avons tenu un atelier d’une semaine sur la précarité et le chômage.

Nous avons commencé par établir les principales questions :
–        Quel est le métier de vos rêves ?
–        Quelles sont vos qualifications, votre parcours scolaire et vos expériences professionnelles ?
–        Que font les jeunes chômeurs s’ils n’ont pas d’emploi ?
–        Comment peut-on encourager les jeunes à lancer leur propre affaire ?
–        Comment pouvons-nous leur fournir des compétences qui leur soient utiles dans la vie professionnelle ?

Au terme de la discussion, quatre champs d’activité principaux ont été définis :
–        L’instauration de cours universitaires se concentrant sur les compétences pratiques telles qu’établir un business plan et le management.
–        Des rendez-vous réguliers dans les bureaux de la ville et une simplification des procédures relatives au lancement de son activité.
–        Une collaboration soutenue entre les employeurs et les universités qui permette de répondre aux actuels besoins du marché.
–        Créer plus d’espace de travail commun où les jeunes peuvent étudier la viabilité de leurs projets commerciaux et les présenter à de potentiels partenaires d’affaires.

A la fin de l’atelier, un exemple de système d’échange social était présenté : celui de l’organisation wymiennik.org.

Il y a plus de 3500 offres et près de 2000 membres.

L’un d’entre eux, Beata, a participé au meeting de Varsovie et a expliqué comment l’organisation fonctionne. Son activité sur wymiennik concerne les compétences culinaires, elle organise des « réunions cuisine » au cours desquelles elle enseigne l’art de cuisiner les gâteaux traditionnels polonais ou de faire des conserves à partir de fruits de saison.

Son rôle est d’apporter son savoir-faire et de fournir un espace de travail, les participants doivent apporter le nécessaire: fruits, légumes, sucres, farine, ustensiles…

Ces rencontres ont un impact à différents niveaux : non seulement elles permettent aux participants d’être plus créatif et de mieux planifier les coûts, mais le temps passé à cuisiner et à échanger des compétences les uns avec les autres représente aussi une opportunité.

Natali Szelachowska