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De quelle façon la politique fait participer les électeurs pour les élections européennes ?

Traduit par Capucine Sergent

Nous devons tout d’abord comprendre la complexité et la diversité des situations et des besoins auxquels font face les différents types d’électeurs européens. Bien évidemment, les situations sont différentes en fonction de chaque nationalité. Jusqu’à récemment, il existait des restrictions pour les Roumains et les Bulgares qui n’avaient pas d’incidence sur les autres citoyens européens.

Seulement pour la majorité des citoyens européens, la différence de leurs besoins et aspirations sera due à leur situation particulière, et non à leur nationalité.

Un propriétaire italien d’une agence de recrutement qui fait payer les gens pour le privilège d’un stage non rémunéré connaîtra une existence au Royaume-Uni différente de celle des Italiens qui ont dû payer pour ce stage !

Souvent, les hommes politiques ont ciblé les électeurs européens sur la base de leur nationalité, que ce soit de manière positive ou négative. Puisque l’on parle des « Polonais qui travaillent dur », ils jouent le même jeu que ceux qui mentionnent les « Roumains fainéants ». Un article récent soulignait que Le Royaume-Uni pouvait être pénalisé financièrement si des Roumains ou Bulgares sous-payés chassaient les Polonais qui ont des salaires plus élevés, ces derniers payant plus d’impôts.

Les partis politiques ont besoin de refléter la société dans laquelle ils vivent, mais ils doivent avant tout la comprendre. 

Voilà pourquoi nous avons travaillé avec des groupes venant de toute l’Europe, des grandes villes aux petits villages afin de mettre en lumière les enjeux qui sont importants pour eux localement et de les confronter à des problématiques sur des thème similaires que d’autres communautés considèrent importants… et de développer des idées qui pourraient fonctionner pour des gens aux besoins similaires.

Nous avons ensuite collaboré avec des gens qui comprennent la loi européenne afin de faire des propositions qui pourraient fonctionner à un niveau européen. Nous développerons des campagnes sur ces propositions, par l’utilisation d’outils comme l’ICE, que nous faisons avec l’initiative sur les médias.

“Il n’existe pas de société…” 

Afin que les hommes politiques essaient de comprendre comment les gens vivent, ils doivent venir dans les rues et ne pas tenter de s’adresser à Monsieur et Madame tout le monde. 

En effet, soit les hommes politiques ont trop regardé Mad Men, soit ils croient réellement que le meilleur moyen de gagner des votes est de croire que tout le monde veut être propriétaire d’une petite voiture trois portes et vivre à Swindon. Monsieur et Madame tout le monde n’existe pas, et cela ne reflète certainement pas la société.

Nous avons étudié comment les situations des jeunes travailleurs affectent leur attitude vis-à-vis de la politique et de l’Europe.

Du côté des “citoyens invisibles” qui sont au chômage et ne peuvent compter sur aucune aide de leurs amis ou famille. Ils se sentent accablés par leur situation de travail et en conséquent, se sentent exclus de la société. Certains s’en veulent et d’autres sont désillusionnés par le manque de compréhension de la société sur leur situation. 

Concernant la ” génération zombie “, qui va travailler toute la journée et n’a donc pas de temps d’être auprès de ses amis ou de sa famille. Un grand nombre est effrayé à l’idée de quoi faire pour changer leur situation, mais certains essaient tout en ignorant comment faire pour s’en sortir.

Puisqu’ils sont tellement surchargés de travail, ils n’ont plus de temps ou d’énergie à consacrer à d’autres domaines de leur vie, y compris la politique, au point qu’ils semblent être apathiques. Ils pensent que les hommes politiques ne comprennent pas leur situation et sont indifférents à ce qui se passe autour d’eux, puisque la politique est uniquement centrée sur des enjeux sur le court terme et non sur les problèmes systémiques qu’ils vivent.

Les “militants optimistes” ont un boulot stable et ont acheté leur propre maison et la plupart du temps, sont mariés. Ils essaient de satisfaire les attentes définies par leur éducation – comme obtenir une carrière stable, une maison, un couple et des enfants. Ils entrevoient la menace de la précarité qui se rapproche et économisent pour garantir leur stabilité et ainsi l’éviter.

La satisfaction de la situation de leur travail se répercute sur d’autres domaines – profitant de ce que leur voisinage, ville et les services publics peuvent leur offrir. Ils pensent cependant que les hommes politiques en font suffisamment. Ils sont conscients des problèmes sociaux et bien qu’ils sachent que l’on rend l’Europe responsable de nombreuses choses, ils reconnaissent qu’elle apporte du soutien pour la jeune génération ; voilà pourquoi ils pensent qu’il faut s’unir autour de la même vision.

Ceux ayant adopté le “mode de vie hacker” seront soit au chômage ou ne travailleront pas assez, bien que certains ont crée leur propre entreprise ou projet. Ils sont passés par différentes étapes pour faire face, au départ en se livrant à une réflexion critique sur leur situation puis en cherchant un moyen pour résister et être indépendant des pressions imposées par les modes de travail traditionnel.

Ils se sentent incompris par les autres générations. Ils tentent de se montrer positifs pour changer leur environnement autant que possible grâce à l’élaboration de projets en passant par les réseaux.

Même s’ils pensent que la façon actuelle de faire de la politique n’est plus pertinente pour eux, en particulier car cela protège les intérêts personnels, leur situation de travail les a politisés, jusqu’au point où ils encouragent les autres à se tenir au courant des problèmes et d’agir en conséquent. 

“La vision est l’art de voir ce qui est invisible aux autres”

Nous savons donc que les institutions ont besoin de trouver des moyens de mieux comprendre le quotidien des gens qu’ils représentent. Voilà pourquoi nous avons développé « Caravanes Transeuropa » pour découvrir et amplifier ces voix non entendues et ces problèmes, et mettre en évidence les groupes invisibles et des solutions.

En voyageant à travers des environnements différents – de la campagne à la ville, des villes clones aux villes fantômes, des stations balnéaires aux ghettos des centres-villes – nos caravanes veulent découvrir comment vous imaginez, décrétaient et exigeaient de nouvelles façons de vivre.

Par le biais des groupes de rencontre qui utilisent des méthodes innovantes, nous découvrirons les problèmes qui ne sont pas entendus dans la sphère publique, des groupes qui sont exclus du débat politique et des techniques qui peuvent permettre aux gens de s’engager dans ces enjeux qui traversent les frontières.

Grâce à l’élaboration d’initiatives par des méthodes en ligne et hors ligne, nous ouvrirons une perspective transnationale pour qu’ils deviennent acteur et mettent en œuvre d’autres initiatives.

Engagez-vous!