Aug 7, 2014
Comment les “big data” peuvent-elles nous aider à mieux comprendre l’économie civique
Traduit par Guillaume Feuillette
Du peer to peer aux campagnes hyperlocales, il n’a jamais été aussi simple pour les personnes qui le veulent de faire campagne contre des problèmes importants ou réunir des ressources pour apporter des services répondant à des besoins importants, à travers les réseaux sociaux et le financement participatif. Mais la plupart d’entre elles échappent à l’attention des responsables politiques qui cherchent à comprendre l’impact de l’économie civique.
À travers notre étude sur la manière dont les jeunes Européens gagnent leur vie, nous avons identifié un nouveau groupe de jeunes qui modifient leur mode de vie, appelés les Lifestyle Hackers, créant peu à peu de nouvelles formes d’économie civique en toute discrétion. Récemment, lors de notre Festival Transeuropa, nous avons réuni ces lifestyle hackers et ces néo-nomades afin de réfléchir à des solutions pour mieux explorer ces nouveaux modes de vie.
Cette rencontre a abouti entre autres au développement d’un projet visant à mieux comprendre leur impact social et savoir comment ces groupes se connectent entre eux afin de développer de nouvelles idées pour construire notre société.
Nous sommes heureux de vous annoncer que NESTA nous a apporté le financement nécessaire au lancement de ce projet, qui débutera en avril 2014 jusqu’en mars 2015 ! Accompagnés d’autres organisations, comme Demos, la Royal Society of Arts, NCVO (le Conseil National des Organisations Volontaires) et l’Université de Cardiff, nous allons développer de nouvelles approches quant à l’utilisation de méthodes guidées par les données pour comprendre l’économie sociale.
Nous utiliserons les big data et les analyses des réseaux sociaux pour identifier l’emplacement, le niveau et le type de participation de ces groupes. L’observation des relations entre des groupes thématiquement liés et isolés nous permettra d’identifier les acteurs clés qui peuvent aider à créer des liens entre les groupes existants et les nouveaux.
En observant l’impact social et les réseaux sociaux au cœur de chaque projet et organisation, ces dernières seront aptes à mieux comprendre les moyens de mieux soutenir et encourager leurs membres.
Le site internet interactif que nous créerons permettra aux législateurs et aux commissaires / investisseurs de les identifier thématiquement ou géographiquement.
Forts de notre expérience, nous allons développer des méthodes de recherche pour localiser des groupes isolés de l’économie sociale, ce qui comprend la création de nouvelles méthodes innovantes pour recueillir des données, le développement de différentes méthodes pour localiser les groupes isolés et pour illustrer les conclusions et les tendances qui se dessinent.
Ci-dessous se trouve un aperçu de notre travail à ce jour dans ce domaine.
Développer différentes méthodes pour localiser les groupes isolés
30 jeunes ont appris comment identifier, travailler et se documenter sur l’impact social des groupes isolés en Europe à travers notre projet des Caravanes Transeuropa. Nous avons identifié 40 initiatives civiques destinées au service public, au marché et aux collectivités locales et nous en évaluerons l’impact social. Nous avons cherché comment les jeunes gagnent leur vie, en enquêtant auprès de centaines de personnes à travers l’Europe, suivi d’entretiens approfondis. Nous avons également travaillé avec une centaine de groupes isolés dans plus de 30 villes européennes pour identifier certains problèmes et mettre en œuvre des propositions présentes dans notre Pacte Citoyen.
Créer de nouvelles méthodes innovantes pour recueillir des données sur l’économie civique
Nous avons développé une méthode à travers un circuit permettant de découvrir des groupes qui usent de méthodes inhabituelles pour répondre à leurs besoins, et ce en collaboration avec des chercheurs sociaux, des artistes, des conteurs et des entrepreneurs civiques. Nous avons utilisé l’analyse de réseaux sociaux pour identifier les groupes avec lesquels collaborer.
Visualiser les résultats pour illustrer les conclusions et les tendances
Nous avons développé des scénarios et des infographies à partir des données du projet Making a Living afin de créer des défis aux participants pour les faire coopérer à l’élaboration d’activités pour notre Festival Transeuropa. Nous avons formé des jeunes afin qu’ils évaluent les politiques grâce à notre projet d’agence de notation participative Agence À vous d’Agir (AAA).
Les méthodes que nous mettrons au point seront utilisées en grande partie pour la localisation de groupes isolés en Europe, à partir de notre projet des Caravanes Transeuropa afin de nous aider à développer les Festivals Transeuropa dans 13 villes européennes. Nous partagerons ces méthodes avec nos partenaires afin de les aider à identifier des groupes isolés dans leurs domaines respectifs.