Revenez à la raison

Comment ressentons-nous un espace tel qu’un marché ? Les marchés font partie de notre réalité quotidienne, mais combien de fois réfléchissons-nous à ce que nous pensons, faisons, disons, voyons, entendons, mangeons, buvons ou achetons là ? Qu’est-ce que cet espace signifie vraiment pour nous ?

En travaillant avec des groupes locaux et des marchands, nous nous sommes rapidement aperçus que nous devrions rendre le marché ludique afin de le rendre plus social et encourager le mouvement autour de celui-ci. C’est pourquoi nous en sommes venus à l’idée d’une chasse au trésor.

La chasse au trésor utilise une approche basée sur des missions où les personnes peuvent choisir et combiner des activités différentes depuis des tâches avec récompenses telles que « détecte le sourire » et « ramasse-moi » jusqu’aux formes plus ethnographiques de participation telles que « j’aimerais que ce sois » et « le futur que je choisis » – vous en saurez plus à ce sujet plus tard.

Nous voulions un moyen d’encourager les gens à noter leurs expériences, leurs histoires et leurs émotions concernant la chasse au trésor afin de pouvoir se brancher à notre vision de la visualisation du transnationalisme. C’est pourquoi nous avons invité nos amis  Mindful Maps et Auralab afin de faciliter une expérience sur laquelle vous pouvez en apprendre plus ici. Emily et Laura ont utilisé des étiquettes pour créer un code couleur des émotions afin d’aider encore plus le public.

En reliant les points, les ateliers à Cluj et à Pragueont étudié la façon dont nous percevons le rôle des émotions et des mouvements dans les espaces publiques. Les groupes situés à Barcelone, à Berlin et à Londres ont visualisé les protestations étudiantes afin de repenser l’université comme appartenant au « peuple », présageant l’utilisation des espaces publiques par les « indignados » du moment, et les idées sur la façon de réinventer l’université tel que @univproject.

Nous avons aussi invité les gens à visualiser les flux transnationaux à travers la lentille des sexes à Bologne et à Cluj, de la multisexualité à Lublin, et des nouveaux medias à Amsterdam. A Cardiff et à Sofia, nous nous sommes concentrés sur la narration en tant que réseau, créant ainsi une histoire collective en utilisant les SMS à Cardiff et en explorant les narrations que la ville tissait dans sa toile à travers une une chasse au trésor poétique à Sofia.

Nous ressentons ce que nous voyons. Du marché social à la cartographie émotionnelle grâce à la chasse au trésor, nous ne voulions pas seulement que les gens s’immergent dans une activité créatrice, mais associer aussi des designers et des illustrateurs afin de comprendre les sentiments que les participants ont ressenti lors de notre festival.

Quelles “données à ciel ouvert” pourriez-vous collecter  ? Comment capturez-vous ce que les gens pensent de vos activités ?