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Tout a commencé en 2007, avec un petit groupe de personnes ayant les mêmes idées mais très peu de ressources. Il est rapidement devenu évident qu’il y avait un véritable besoin de se regrouper, afin de donner à une nouvelle génération d’européen.ne.s les moyens d’agir pour leur futur de multiples façons.
En 2007, Alternatives européennes s’est installé à Londres, près de Brick Lane, dans un ancien entrepôt reconverti en notre premier bureau. Avec un club d’arts martiaux brésilien au-dessus, un serveur italien, un importateur de parmesan et un menuisier autour.Nous occupions les lieux incognitos, nous devions nous éloigner du bureau pour jeter les lettres que nous recevions, car nous n’étions pas censé.e.s être là. Sans chauffage et avec un accès internet instable, un groupe de personnes venant de partout dans le monde s’est réuni, dans l’une des rues les plus cosmopolites d’une ville à dimension internationale, afin de chercher des alternatives européennes. Démocratie, égalité et culture au-delà de l’État-nation.À côté d’une des plus importantes places financières mondiales, et tout près de l’un des quartiers les plus défavorisés d’Europe, cet espace paradoxal – un entrepôt où personne n’était censé vivre – était un lieu invitant à imaginer d’autres possibilités pour l’avenirNous savions que l’État-nation n’avait pas encore disparu. Nous avions conscience que dans l’ombre, beaucoup essayaient de maintenir le monstre en vie, mais nous savions sa fin proche.
“Par ailleurs, nous savions que l’Europe possédait les ressources nécessaires pour se réinventer.”
Dans cette période de transition, nous étions convaincus que l’Europe pourrait être un laboratoire d’innovation et d’avancées politiques à l’échelle mondiale, mais seulement si nous changions radicalement de cap. Nous avions l’impression qu’avec son système actuel, l’Europe mettait en péril ses propres revendications en matière de droits universels, de démocratie et de justice. Nous étions opposé.e.s à l’idée de devoir choisir entre maintien du statu quo ou montée du nationalisme : nous soutenions l’idée qu’il fallait se réapproprier l’Europe, la rendre ouverte aux autres et à de nouvelles idées.Par ailleurs, nous savions que l’Europe possédait les ressources nécessaires pour se réinventer : un passé rempli d’avancées démocratiques, de défense des droits humains, de prises de responsabilités, de mise en avant des arts, d’efforts intellectuels, de contestation, de résistance et de luttes utopiques.
L’Europe est destinée à évoluer dans ce paradoxe entre créativité et destruction, entre beauté et violence, universalité et colonialisme, entre droits et expropriation, entre démocratie et exclusion. Ce n’est qu’à travers un engagement politique, social et culturel concret qu’il est possible d’inverser la tendance pour aller vers un avenir fondé sur la justice.Nous avons commencé à petite échelle en 2007, un groupe d’individu.e.s ayant les mêmes principes mais presque aucunes ressources, seulement notre énergie, nos idées et nos adresses mail. Il est vite devenu évident que nous avions besoin d’une organisation, d’une structure, d’une institution; d’un moyen pour qu’une nouvelle génération d’européen.ne.s aie la possibilité d’agir pour leur futur de plusieurs façons.La seule distinction politique qui importe est celle entre les élites qui profitent de l’exploitation et d’un monopole sur le pouvoir et l’influence, et celleux d’entre nous qui croient qu’un autre avenir est possible. La mission d’Alternatives européennes est d’éduquer, mobiliser et responsabiliser ces personnes au-delà des frontières, en agissant au niveau local. Nous rejetons l’idée d’une division nécessaire entre “élites métropolitaines” et “gens ordinaires”. Nos vies à tous.tes sont déterminées politiquement et socialement par des dynamiques qui vont au-delà des frontières. Nous ne pouvons tenter d’agir politiquement qu’en agissant de manière transnationale, en solidarité avec d’autres personnes qui peuvent être physiquement éloignées mais qui se trouvent dans une situation similaire.
“La mission d’Alternatives européennes est de contribuer à éduquer, mobiliser et responsabiliser.”
En 2007, en parallèle des célébrations officielles à Berlin et à Rome pour les 50 ans de l’Union européennes en mars, Londres a été le théâtre du premier « Festival de l’Europe » à l’initiative de la société civile, organisé par Lorenzo Marsili et Niccolò Milanese. Inauguré par une conférence de Zygmunt Bauman, le festival est conçu comme une série de débats publics et d’expositions d’art. Les débats ont concerné tous les pays de l’UE élargie et ont porté sur l’environnement, l’art de l’Europe de l’Est, le modèle social européen, la relation entre la Turquie et l’UE, et les traditions philosophiques.
Organisé dans le cadre du Festival de L’Europe 2008 de Londres, l’European Feminist Summit (Sommet féministe européen) est une rencontre qui a permis de réunir des féministes pour évaluer les stratégies transnationales, dans le but de lutter pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans les sphères professionnelles et domestiques, mais aussi dans la représentation politique et dans le domaine de l’activisme, ainsi que pour lutter pour les droits reproductifs. Les conclusions et les initiatives engendrées par ce sommet se répercutent encore aujourd’hui dans les activités d’Alternatives européennes.
https://youtu.be/olHurBlAEJU
How to Make Europe Dream (Comment faire rêver l’Europe)
Le congrès How to Make Europe Dream a réuni artistes, écrivain.e.s, philosophes et rêveur.euse.s en tout genre cherchant à raviver une énergie utopique et ambitieuse sur le vieux continent. Il s’est tenu au Chelsea College of Art (Londres) et a débuté avec une intervention de Bernard Stiegler.
Festivals LoveDifference
Les festivals LoveDifference de Northampton, Bristol et Londres ont mis à l’honneur la créativité et la richesse que peuvent apporter le mélange de cultures et d’histoires. Des discussions, des lectures de poèmes, des expositions d’art et des ateliers ont eu lieu, en parallèle de concerts où des groupes de musique du Royaume-Uni et d’Europe centrale ont joué ensemble.
Premiers pas vers Transnational Dialogues : Séminaires UE-Chine “L’art dans la ville”
Les séminaires UE-Chine “L’art dans la ville” (Art in the City), qui se sont tenus à Pékin, ont conduit au développement du projet Transnational Dialogues.
Campagne “Les droits des Roms sont des droits humains”
Nous avons fait campagne contre l’expulsion des Roms de France et d’Italie, et contre la remise en cause des droits européens, fondamentaux et humains que ces expulsions impliquaient.
La campagne d’Alternatives européennes pour la liberté des médias a commencé par un vote au Parlement européen concernant la situation en Italie. La campagne a réuni 200 000 signatures de toutes parts du continent et a été mentionnée plus de 100 fois dans la presse. Elle a conduit à la création de l’Initiative européenne pour les médias, afin de continuer à faire pression sur les institutions européennes pour qu’elles améliorent la régulation et la transparence des médias.
Campagne Open Access
En collaboration avec Migreurop, Alternatives européennes a lancé la campagne Open Access Now qui réclame, pour les journalistes et les membres de la société civile, un accès sans condition aux centres de détention des personnes migrantes. Cela a contribué à mettre en lumière les obstacles rencontrés par les ONG, les chercheur.euse.s, les familles et ami.e.s des personnes migrantes pour avoir accès à des informations et contacter les détenu.e.s ; dans le but de soutenir les actions et campagnes de sensibilisation sur ces sujets.
Lancement du réseau d’Alternatives européennes à Hanbury Hall (Londres)
Le lancement du réseau transnational d’Alternatives européennes a eu lieu à Hanbury Hall, à l’endroit même où la première grève des travailleur.euse.s a eu lieu à Londres au 19ème siècle. Tout comme les ouvrières des fabriques d’allumettes de l’époque, nous voulions inventer de nouvelles formes d’action politique par le biais d’une démarche commune. Notre stratégie était de créer un réseau d’activistes à travers le continent afin de promouvoir la démocratie, l’égalité et la culture au-delà de l’État-nation.
Le projet Transnational Dialogues réunit des artistes, des personnes créatives, des professionnel.le.s, des intellectuel.le.s et des écrivain.e.s d’Europe, de Chine et du Brésil pour une série d’échanges en personne et en ligne. Cette plateforme favorise le partage d’informations, la mise en réseau et la collaboration conceptuelle entre les individu.e.s, les organisations et les institutions actives dans une variété de disciplines au niveau transnational. Elle offre également un tremplin pour de futures collaborations et initiatives.
People Power Participation : consultations citoyennes à travers l’Europe
Pendant trois ans, Alternatives européennes a mis en place des panels citoyens dans toute l’Union européenne. Les consultations populaires ont impliqué des milliers d’européen.ne.s (de naissance, par choix ou par d’autres circonstances), qui ont été invité.e.s à élaborer des propositions politiques qui, selon elleux, devraient constituer l’objectif principal du prochain Parlement européen et de la prochaine Commission. 50 propositions politiques ont été rassemblées dans le Manifeste des citoyen.ne.s pour la démocratie, la solidarité et l’égalité en Europe, qui a servi d’outil de sensibilisation et de persuasion auprès des candidats aux élections européennes de 2014.
Festival TRANSEUROPA
Dans la continuité du Festival de l’Europe à Londres, le Festival TRANSEUROPA s’est transformé en un événement mêlant culture, arts et politique, se déroulant dans 14 villes à travers toute l’Europe. Il s’agit d’un espace collaboratif, public et ouvert, favorisant l’émergence d’une Europe alternative. Cet événement contribue à encourager les échanges politiques et culturels, mais aussi l’action collective afin d’amener de nouvelles perspectives sur des sujets tels que la crise économique, les migrations et la participation démocratique.
Common Struggles : le premier documentaire d’Alternatives européennes
“Common Struggles” est un documentaire sur la signification des biens communs (Common Goods) en Europe centrale et de l’Est. En 2012, Alternatives européennes en collaboration avec le Teatro Valle occupé de Rome, a lancé une discussion transnationale autour de la signification des biens communs au-delà des frontières. La volonté était d’en apprendre plus sur les luttes pour la réappropriation ou la protection des biens communs dans les anciennes communautés communistes et socialistes en Serbie, Roumanie et Bulgarie, qui ont subi un processus de privatisation.
Campagne pour la reconnaissance du mariage LGBT (mariage pour tous.tes)
À l’initiative d’Alternatives européennes, un forum s’est tenu à Rome afin de réunir des activistes européen.ne.s pour le développement d’une stratégie commune, dans le but de demander une reconnaissance mutuelle de toutes les formes stables d’unions à travers l’Europe.
Festival TRANSEUROPA : imaginer, demander, mettre en œuvre
L’édition 2013 du Festival TRANSEUROPA s’est déroulée dans 15 villes, avec au programme de nombreuses activités politiques et culturelles, dont la participation d’Erdem Gündüz “l’homme immobile” de la place Taksim en 2013, ainsi que de Tania Bruguera, artiste cubaine et fondatrice de l’Institut d’Artivism Hannah Arendt (INSTAR).
Une charte européenne pour les biens communs
En réponse aux vagues de privatisation, Alternatives européennes, en collaboration avec l’Institut d’études politiques, économiques et légales du Collège universitaire internationale de Turin, la municipalité de Naples et l’Institut International d’Études et Recherches sur les Biens Communs, a initié une série de forums et de réunions dans toute l’Europe afin de rédiger une Charte européenne des biens communs. La Charte avait pour but d’exiger la protection des biens communs et des services fondamentaux face à la privatisation, tout en garantissant un droit d’accès égal pour tous.tes.
Après nos premières activités dans le cadre de Transnational Dialogues en Chine, nous sommes allé.e.s au Brésil, où nous avons continué à explorer notre conviction que les modèles sociaux, économiques et culturels actuels nous font défaut, quel que soit le contexte national, pour des raisons endogènes.
Caravanes TRANSEUROPA
En vue des élections européennes de 2014, Alternatives européennes a mis en relation 100 projets et voix alternatives locales dans 18 pays par le biais de caravanes nomades transnationales. Du Royaume-Uni à la Grèce, du Portugal à la Pologne, les caravanes TRANSEUROPA ont croisé la route de centaines de personnes pleines d’enthousiasme et ont exploré leurs initiatives locales visant à faire respecter les droits du travail, le bien-être, la démocratie, les droits civils et la protection de l’environnement.
#FixEurope : le premier Campus d’Alternatives européennes
Le premier Campus d’Alternatives européennes a réuni plus de 70 activistes qui ont réfléchi et créé des stratégies pour un renouveau politique et social en Europe. Le Campus a été suivi de débats approfondis avec le philosophe Hauke Brunkhorst, le chercheur et écrivain Igor Stiks et la politologue Ulrike Guerot, qui ont rassemblé plus de 150 participants à Berlin.
Citizens rights : vers la protection des droits des citoyens dans l’UE
Débuté en juin 2015, le projet Citizen Rights (Droits des citoyens) collabore avec les activistes de la société civile afin d’examiner comment, quand et où les citoyen.ne.s de l’UE peuvent contribuer – individuellement et collectivement – à la protection et à l’avancement des droits fondamentaux. Le projet inclut des recherches concernant les droits des citoyen.ne.s au sein de l’UE, des formations à destination des activistes de la société civile sur comment mieux protéger et élargir les droits, des interventions à propos du droit données dans les écoles et les universités, et la rédaction de propositions politiques à destination de l’UE.
L’édition 2015 du festival TRANSEUROPA, intitulée Beyond Fragments (au-delà des fragments), s’est concentrée sur la guerre en Europe, la montée du nationalisme et les menaces de démantèlement de l’Union européenne.
Coup d’envoi de Talk Real
Talk Real est un talk-show politique nomade en ligne, qui vise à aider à la création d’une sphère publique informée, enthousiaste et connectée, afin de favoriser le changement démocratique. Talk Real travaille avec des cadreur.euse.s et des technicien.ne.s locaux, un principe qui favorise également la création d’un réseau transnational de cinéastes européen.ne.s. Talk Real a réuni des politicien.ne.s et des citoyens pour débattre de questions sensibles en Europe.
Shifting Baselines : le deuxième Campus d’Alternatives européennes
La deuxième édition du Campus d’Alternatives européennes a rassemblé 80 activistes afin d’échanger, réfléchir et élaborer des stratégies sur la manière de construire des alternatives transnationales à la politique traditionnelle. La deuxième édition du Campus s’est articulée autour de quatre domaines : les médias, les villes, les réseaux et l’artivisme. Les domaines sur lesquels EA travaillait depuis des années ont été intégrés à de nouveaux réseaux, tandis que les réseaux existants ont été renforcés.
Forum de la société civile UE-Balkans occidentaux
Faisant partie d’une série de sommets sur les Balkans occidentaux, le Forum de la société civile a réuni à Paris plus d’une centaine d’activistes et représentant.e.s de la société civile originaires de l’Union européenne et des Balkans occidentaux. Les participant.e.s ont formulé des recommandations pour l’avenir du projet européen et pour l’intégration des Balkans occidentaux. La migration, le changement climatique et le développement durable, les contrastes bilatéraux et la coopération de la jeunesse ont été les principaux thèmes du Forum de 2016.
Réseau de villes rebelles en Europe
Alternatives européennes réseaute et coopère à travers l’Europe pour discuter de la création d’un réseau opératif de villes dirigées par des gouvernements et des mouvements municipaux alternatifs et progressistes. Nous avons établi des contacts et rassemblé certaines de ces expériences enrichissantes dans une série d’événements publics et dans un travail de recherche universitaire
Démocratie en Europe
Un mois après le lancement du mouvement Démocratie en Europe 2025 (DiEM25) à Berlin, Alternatives européennes a organisé un événement de grande ampleur à Rome, afin d’inviter les activistes du mouvement à créer une feuille de route pour une Union européenne plus démocratique, égalitaire et juste. L’événement a permis le lancement de la campagne “Transparency in Europe Now!”.
10ème anniversaire d’Alternatives européennesPour célébrer nos 10 ans d’existence, nous avons voulu rendre hommage au rôle de l’art dans les changements sociaux et politiques. En collaboration avec Maxxi, le musée national des arts du 21ème siècle de Rome, nous avons organisé une journée de réflexion autour de ce que signifie l’Union européenne, et du rôle des institutions politiques, culturelles et artistiques. L’attention était portée sur une question centrale : comment l’Europe peut faire face aux crises actuelles tout en changeant de modèle ? L’énergie positive qui émanait de la foule était très inspirante pour toutes les personnes présentes. Des individu.es convaincu.e.s que la citoyenneté européenne et les mouvements démocratiques transnationaux se construisent à travers des pratiques de dissidence, de protestation et de coopération au-delà des frontières nationales. Des mouvements européens en faveur des personnes réfugiées à la lutte contre l’austérité, de la mobilisation continentale en faveur de l’eau en tant que bien commun à la lutte pour les droits des femmes.
En 2018, les cofondateurs d’EA, Lorenzo Marsili et Niccolò Milanese, ont publié un livre chez ZED Books, qui est à la fois un récit de l’expérience de l’activisme et un manifeste pour le changement. En analysant la manière dont le néolibéralisme, le nationalisme et la question des frontières sont liés, Marsili et Milanese affirment que nous nous trouvons au milieu d’une grande transformation mondiale, qui a fait de nous des “citizens of nowhere” (citoyen.ne.s de nulle part). Enfin, ils estiment que ce n’est qu’en s’organisant au sein d’un nouveau parti politique transnational, que les citoyens et citoyennes de nulle part seront en mesure de lutter efficacement afin de réaliser l’utopie de transformer le monde.
Contre les discours haineux et pour la liberté de mouvement
En 2018, nous avons organisé notre Campus biannuel à Florence (Italie). Le Campus d’Alternatives européennes a permis d’ouvrir un espace d’échange, de réflexion et d’action pour les participant.e.s à l’université d’été et à nos programmes de formation en 2017 et 2018 : ACT4FreeMovement et Countering Hate and Far Right Radicalism in Central and Eastern Europe (lutter contre la haine et le radicalisme d’extrême droite en Europe centrale et de l’Est). En plus des ateliers d’action, des conférences seront données par Donatella Della Porta, experte en études des mouvements sociaux, Jennifer Earl, experte des mouvements de la jeunesse en Amérique, et Philippe Van Parijs, expert en justice sociale.
Co-Création en Amérique
Dans le cadre de notre projet Cocréation en 2018, nous avons passé deux mois à Rio de Janeiro (Brésil) et à Mexico (Mexique). Ce projet vise à lutter contre les inégalités urbaines et la stigmatisation territoriale, en réunissant différents protagonistes tels que des chercheur.euse.s, des législateur.rice.s, des habitant.e.s et des artistes, afin de « cocréer » une meilleure compréhension des quartiers marginalisés et de lutter contre les désavantages.
Des activistes pour le climat, Fridays for Future, des communautés de motard.e.s, le mouvement féministe ainsi qu’un vaste réseau d’ONG ont tous contribué à la nouvelle vague de mouvements transnationaux qui a secoué l’Europe en 2019. La même année, Alternatives européennes a ouvert les portes de l’École pour l’activisme transnational, dans le but de transmettre des connaissances et des techniques à une nouvelle génération d’activistes, afin de continuer à agir au niveau transnational.
Caravanes Transeuropa : unir les luttes, construire des alternatives
Les résultats des élections européennes de 2019 ont prouvé qu’à travers tout le continent, les citoyen.ne.s estiment que l’Union européenne est à présent un sujet politique central dans tous les pays, et qu’iels ont la volonté de participer aux processus politiques transnationaux autrement qu’en votant. En suivant la devise “Unir les luttes, construire des alternatives” (Connecting struggles, building alternatives), un groupe de jeunes activistes a voyagé à bord de quatres caravanes dans 12 pays européens durant l’année des élections, afin d’apporter leur soutien aux lieux de lutte et de résistance et de promouvoir et défendre nos droits sociaux et politiques.
Alternatives urbaines
En 2019, nous avons lancé Urban Alternatives, une carte interactive créée grâce à la coopération entre activistes indépendant.e.s, chercheur.euse.s et de nombreuses organisations, parmi lesquelles Alternatives européennes, le Transnational Institute, la Coalition internationale Habitat, et l’Institut d’Urbanisme de l’université de Sheffield.
Transeuropa 2019 – BAM – Biennale Arcipelago Mediterraneo
En novembre, l’équipe d’Alternatives européennes s’est rendue à Palerme pour organiser et célébrer l’édition 2019 du festival Transeuropa, intitulée “ÜberMauer – Oltremuro – Beyond the Wall” (Au-delà du mur). Des centaines de personnes, venant de Palerme mais aussi de partout dans le monde, se sont rassemblées à l’occasion des 30 ans de la chute du mur de Berlin, afin de porter un message d’ouverture des frontières, de liberté de mouvement et d’échange entre les cultures.
Citizens Take Over Europe a émergé au printemps 2020 au milieu de la pandémie de Covid-19; au cours de laquelle, en collaboration avec 15 organisations de la société civile, nous avons reconnu à quel point le manque de démocratie européenne affecte profondément nos vies. La coalition CTOE est composée d’un groupe d’organisations de la société civile, de citoyen.ne.s et de résident.e.s de toute l’Europe, solidaires dans un effort commun de promotion d’une démocratie européenne tournée vers l’avenir et centrée sur les citoyens. Alors que nos dirigeant.e.s au niveau national peinent à trouver des solutions communes aux grands défis de notre époque, qu’il s’agisse de garantir le financement de services publics solides et inclusifs, de protéger notre planète ou de garantir les droits fondamentaux dans toute l’Europe, nous assumons notre propre responsabilité de mettre les citoyen.ne.s et les résident.e.s au centre de la conversation sur l’avenir de l’Europe.
From The Sea To The City
From the Sea to the City (De la mer à la ville) est une initiative conjointe d’Alternatives européennes, Emergency, Europe Must Act, la Plateforme pour la gouvernance HUMBOLDT-VIADRINA, INURA, MEDITERRANEA Saving Humans, Open Arms Italy, Sea Watch, SEEBRÜCKE Germany, Tesserae, WatchTheMed Alarm Phone et Welcome to Europe/Italy. Ces organisations ont choisi d’unir leurs forces afin de repenser la posture de l’Europe face à l’immigration, en mettant les villes et les humain.e.s au centre des préoccupations. Accueillir des personnes réfugiées et migrantes dans nos municipalités et nos villes est l’occasion de faire avancer la démocratie en Europe en commençant par le bas : ce sont les villes qui supportent le poids de la gestion de l’immigration, elles devraient aussi avoir leur mot à dire sur les politiques migratoires européennes.
Workers Without Borders
Notre projet Workers without Borders (Travailleurs sans frontières) vise à plaider auprès des institutions européennes pour qu’elles s’impliquent davantage dans la protection des droits des travailleuses et travailleurs amené.e.s à se déplacer. Il fait notamment appel à l’Autorité européenne du travail, afin qu’elle prenne des initiatives pour protéger les droits des jeunes travailleur.euse.s et des personnes occupant des emplois précaires. En étudiant les menaces pesant sur les droits de ces travailleurs et travailleuses, ainsi que les bonnes pratiques déjà mises en place par des syndicats et des agences gouvernementales pour protéger ces droits, le projet a permis d’émettre des recommandations d’ordre politique et de promouvoir un dialogue structuré entre les travailleur.euse.s précaires – notamment les jeunes – et les institutions de l’UE.
Rizoma est un institut international basé à Palerme, en Italie. Il a été créé à la suite de la biennale Archipelago Mediterraneo (BAM) 2019 et du festival Transeuropa. Cette institution a été fondée durant l’été 2020, lorsqu’au vu de la crise du Covid 19 et de son impact sur le secteur culturel, nous avons décidé de rapidement mettre en place un studio de production d’urgence, offrant de petites subventions aux artistes, écrivain.e.s, penseur.euse.s et autres personnes créatives; ce qui a permis de porter les premiers projets de l’institut, intitulés Pandemos et Antifragile. À travers ces initiatives, nous menons des recherches sur les nouveaux modèles culturels possibles, en impliquant des artistes, des penseur.euse.s et des professionnel.le.s dans une série de textes et d’entretiens publiés en ligne.
Les Assemblées de Solidarité
Les Assemblées de Solidarité sont un projet de communication et d’engagement mené par des citoyen.ne.s, avec comme objectif de mettre en relation des groupes étant affectés disproportionnellement par le Covid 19. Le projet consiste en une série d’assemblées pensées pour et par les citoyen.ne.s, dans le but de sensibiliser sur des sujets clés s’articulant autour de trois grandes thématiques : 1) La démocratie et les droits fondamentaux 2) L’Europe sociale et 3) La santé, l’environnement et le changement climatique. Nous sommes convaincu.e.s que la démocratie européenne doit se baser sur des formes innovantes d’engagement, afin de favoriser les relations et le dialogue entre les citoyen.ne.s dans toute l’Europe et leur capacité à fournir des informations utiles, des rapports et des témoignages qui peuvent aider les décisionnaires en Europe à élaborer des politiques plus éclairées.
